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29/03/2024
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tribune

Réseaux sociaux : la Fake News comme arme de destruction massive de l’e-réputation

La rumeur, vieille comme le monde
Vilipendée dans la Bible, la rumeur est aussi ancienne que l’humanité. Certains psychologues l’envisagent comme le pendant sombre et inconscient de notre moi social policé. Son pouvoir de nuisance est d’autant plus redoutable que, rapide à se déployer et ne laissant pas deviner son origine, elle n’a la plupart du temps aucun fondement rationnel. A l’ère du numérique, rumeur et diffamation s’entremêlent pour revêtir les atours de « la Fake News ». Arme de manipulation massive, celle-ci émane de sources anonymes, qu’il s’agisse de groupes occultes, de la fachosphère ou d’une intelligence issue de gouvernements étrangers. Sournoise, elle utilise les outils digitaux pour se déguiser en média et mieux tromper ses lecteurs. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que les jeunes générations, peu férus de presse écrite et de médias traditionnels, privilégient les réseaux sociaux pour communiquer et s’informer.

Un virus qui se propage et fait des dégâts
Telle une arme bactériologique, la Fake News se propage en ignorant les frontières. Comme la rumeur, elle profite de l’émotion qu’elle suscite pour inhiber la réflexion rationnelle. Elle trace ainsi son chemin vers le cerveau reptilien, réceptacle de nos peurs ancestrales. Buzz oblige, elle compte sur les abonnés aux réseaux sociaux et sur leur crédulité pour relayer « l’information ». Elle acquiert ainsi en peu de temps une audience et un pouvoir phénoménaux. Comble de l’ironie, grâce à cette circulation démultipliée, la Fake News figure parmi les articles les plus populaires. Algorithme oblige, elle est ainsi reprise par les moteurs de recherche et par les assistants digitaux de Google. Cet effet boule de neige ne fait que renforcer sa crédibilité perçue. A l’occasion des élections américaines, la Fake News est devenue un sujet de préoccupation majeur au plus haut niveau. En avril dernier, l'Allemagne a d’ailleurs adopté un projet de loi qui sanctionne les réseaux sociaux trop laxistes sur le sujet. L’amende peut aller jusqu'à 50 millions d'euros en cas d’action tardive suite à des signalements. Le gouvernement allemand va jusqu’à qualifier la Fake News de « crime haineux qui représente une grande menace pour la coexistence pacifique dans une société libre, ouverte et démocratique".

Fake News : la riposte

Les réseaux sociaux ont une responsabilité primordiale dans la propagation de la Fake News. Lors de la dernière assemblée générale de Facebook, des fonds d'investissements actionnaires ont insisté sur la nécessité pour la plateforme d’entreprendre des actions urgentes pour stopper « l’épidémie ». Suite à ces pressions, le réseau social a finalement pris les mesures qui s‘imposent. Facebook permet désormais à ses utilisateurs de signaler une info qui leur semble fausse. Après à un contrôle positif, l’information est marquée d’un pictogramme qui renvoie à l’article correctif. Fin avril, Facebook a suspendu 30 000 comptes identifiés comme source de Fake News. Si le gestionnaire d’une page ne respecte pas les règles, la plateforme peut même lui en interdire l’accès. Cette prise de responsabilité est encourageante. Elle laisse espérer une issue positive à ce fléau.

L’importance du facteur humain pour discerner le vrai du faux
L’Intelligence Artificielle et les algorithmes se révèlent impuissants à faire le tri. C’est pourquoi Google, en collaboration avec des étudiants journalistes, a mis en place un dispositif anti-intox intitulé « Collect, Trust, Check ». Ce dernier permet de vérifier, et donc de limiter la diffusion de Fake News. Le grand public peut lui aussi exercer cette veille, grâce à une plateforme dédiée. De son côté la presse française a également réagi. Le Monde a créé le Décodex qui permet de signaler une fausse information ou de vérifier la véracité d’une autre. Le Décodex propose par ailleurs la liste des sites sujets à caution et qui propagent de fausses informations. Libération et Les Echos ont également développé leurs outils, respectivement intitulés « Désintox » et « Vrai-Faux ».

Fake News et e-réputation
Les entreprises sont-elles épargnées par la Fake News ? Peut-être pas pour longtemps. A l’ère des réseaux sociaux, les organisations ne sont plus les seules émettrices d’informations. Tout un chacun peut diffuser des informations sur leurs représentants, leurs produits ou leurs services. A ce titre, source privilégiée de « bad buzz », la Fake News est une arme ultime pour entacher la réputation d’une entité ou d’une personne physique ou morale. Elle représente donc un danger potentiel pour les entreprises ou les organisations. Répandue intentionnellement par un concurrent, elle peut constituer une arme de destruction massive. Même si, après coup, l’information est avérée fausse, la réputation est compromise et les dégâts sont irrémédiables, surtout pour les entreprises cotées en bourse.

Outil de déstabilisation qui ne dit pas son nom, la Fake news est dangereuse. Les acteurs numériques et les médias ont réagi. Ils ont pris les mesures adéquates pour préserver leur crédibilité et aider les utilisateurs à faire le tri. A présent, il est important que les entreprises, elles aussi, prennent la dimension du problème, avant que le danger ne se matérialise. Elles doivent s’entourer des partenaires compétents pour anticiper les problèmes et les gérer… avant qu’il ne soit trop tard.

 

Créée en 2009, iProtego est une entreprise française, leader dans les métiers de la gestion et de la protection de l’e-réputation. La start up a développé des solutions à destination du grand public, des professionnels, et des VIP, afin de leur proposer des réponses ad hoc aux problèmes de « Privacy » rencontrés dans leur vie digitale. Reconnue comme une des 450 meilleures start up de l’hexagone, iProtego protège déjà 3,5 millions d’internautes, par le biais de ses partenaires. www.iprotego.com

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