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24/04/2024
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Seuls 6% des Français les privilégient pour leurs dépenses alimentaires

A l’heure où les géants comme Amazon, Venteprivée.com et autres pure players dominent le monde du digital, une question se pose : le e-commerce surpasse-t-il l’activité des magasins physiques ?

Offerista, société allemande spécialisée dans le drive-to-store et la distribution de catalogue online, a réalisé un sondage avec l’IFOP démontrant que les habitudes d’achats online ou offline sont loin d’être figées.

Les pure players, moteur du commerce ?
L’arrivée des pure players comme Amazon, Le Bon Coin.fr, Ebay ou même le développement des MarketPlace mises en place par les acteurs de type Facebook, ne feraient qu’ajouter de nouveaux canaux de consommation. En effet, contrairement aux idées reçues, les sites d’achats en ligne sont loin d’être perçus comme une concurrence directe au commerce.
En effet, une grande majorité (65% des Français) n’estime pas que ce type de site représente un risque pour l’activité des commerces de proximité. 30% d’entre eux ont même un avis neutre sur ces sites, les percevant simplement comme de nouveaux acteurs du marché.
Une proportion équivalente (35%) juge qu’ils sont des pionniers qui révolutionnent le e-commerce. Parmi eux, les moins de 35 ans sont plus nombreux que la moyenne à les considérer comme précurseurs sur leur marché. Chez les plus âgés, des questions relatives aux effets sur les commerces de proximité sont soulevées. En moyenne 43% des plus de 50 ans pensent que les sites en ligne représentent un risque pour ces commerces.
Les frais de livraison : principal frein des Français pour les achats en ligne

Par ailleurs, si l’activité des sites en ligne ne cesse de croître, il existe encore de nombreux freins à la fois rationnels et psychologiques au shopping online.

Un Français sur deux (50%) identifie les contraintes relatives à la livraison comme le principal motif qui les détournerait du shopping en ligne. L’effet est d’autant plus marqué chez les moins de 35 ans (61%), dont 59% privilégient Internet pour au moins un type d’achat.

Les frais de livraison sont les principaux freins à l’utilisation de sites online pour 42% des Français. Près de 4 personnes interrogées sur dix (38%) évoquent également les mauvaises surprises à la réception de sa commande.

Ce manque de confiance accordée aux services des sites d’achat en ligne est croissant avec l’âge.

Des comportements d’achats hybrides

Alors que Internet est sans surprise la plateforme privilégiée par 40% des Français de 18 ans et plus, pour les achats high-tech, son recours reste marginal pour les dépenses alimentaires, cité par seulement 6% des Français.

Dans un autre registre, 43% des Français continuent de privilégier les galeries commerciales pour les dépenses « shopping », regroupant les vêtements, les produits de soin et de beauté.

Ainsi, chaque mode d’achat – sites internet, centres commerciaux, magasins de proximité – est plébiscité pour au moins un type de produit. Dans notre société ultra digitalisée, ces chiffres montrent bien qu’Internet est encore loin d’être un reflexe pour tous les Français.

« Internet bouscule les modes de consommation et devient une source de clivage dans l’opinion publique. Les avis sur le e-commerce sont divers et les usages nombreux. Cette étude révèle que ce que l’on appelle communément le « e-commerce » est loin de faire l’unanimité et d’occuper tout le terrain, jusqu’à faire disparaître le commerce physique. A notre sens, il ne faut plus dissocier commerce et e-commerce : Internet est juste un nouveau canal d’achat permettant aux consommateurs de s’informer plus rapidement et d’acheter autrement s’ils le souhaitent », souligne Benjamin Thym, CEO d’Offerista.